cinéma

La tombe d’Ozu

La tombe d’Ozu

Allez, on s’approche dangereusement du solstice d’Hiver, c’est à peine si le jour se lève, ça tombe encore autour de moi, alors pourquoi pas un billet d’humeur noir comme une tombe.  Sur facebook, encore, un ami facebook, donc, de ceux-là qui soi-disant seraient de piètre qualité, et pourtant jamais avares de partages poétiques, l’un donc, Continue reading La tombe d’Ozu

Jarmusch tue la tête

Jarmusch tue la tête

Dès les premiers plans de “The Dead Don’t Die”, se sentir bien, comprendre qu’on est devant une œuvre de l’esprit, par un réalisateur, juste ça, tranquille, qui articule des plans simples avec l’évidence de l’expérience. Se détendre. Parce que le cinéma, on ne le dit pas, est un médium stressant, qui aime te brasser vulgaire, Continue reading Jarmusch tue la tête

Pokot (où Spoor)

Pokot (où Spoor)

Je dis parfois que le cinéma contemporain est très largement dominé par les réalisatrices. Ce qui explique d’ailleurs que les idiots “ne trouvent plus de bons réalisateurs”. Évidemment, quand on regarde le monde avec des œillères… Bref, encore une preuve de la domination artistique du cinéma des femmes, le sublime polar écolo d’Agnieszka Holland, aussi Continue reading Pokot (où Spoor)

Les garçons sauvages, une jolie chose

Les garçons sauvages, une jolie chose

Il ne faut jamais désespérer du cinéma. Visionné « Les garçons sauvages » de Bertrand Mandico, réalisateur de court et moyen, un conte simple, bébête et mysogine — les garçons sont sauvages, les filles sont civilisées, les garçons sont violents, les filles sont douces, et à la fin, les garçons deviennent des filles qui peuvent conquérir le Continue reading Les garçons sauvages, une jolie chose

L’étreinte du serpent

L’étreinte du serpent

Vu hier soir un très beau film plus complexe qu’il n’y paraît. Fleuve-movie à la photo précieuse, L’étreinte du serpent est d’un onirisme subtil qui flirte à peine avec le fantastique. Évoquant sans ostentation, d’une larme,  Aguirre, la colère de Dieu pour les parages de la folie ou Apocalypse Now pour la secte déviante, le film se garde Continue reading L’étreinte du serpent

Le fantôme de Lindsay Anderson dans mon jardin

Le fantôme de Lindsay Anderson dans mon jardin

J’ai découvert, sérendipité, qu’un remarquable réalisateur britannique était mort dans mon village en 1994. Je suppose, puisqu’il y a une forte communauté britannique dans les campagnes environnantes, que Lindsay Anderson passait ici une vieillesse au vert. Il fût essentiellement documentariste, mais pas seulement, car il est en particulier le réalisateur de l’extraordinaire trilogie voltairienne (référence Continue reading Le fantôme de Lindsay Anderson dans mon jardin

Le jardin des délices de Silvano Agosti

Le jardin des délices de Silvano Agosti

J’ai vu avec intérêt « Le jardin des délices », curiosité cinéphilique de 1967. D’un même élan j’ai écouté le réalisateur Silvano Agosti (bonus DVD), qui se situe entre Éric Rohmer pour la pauvreté assumée des moyens techniques, Jean-Pierre Mocky pour l’aspiration (ou obligation) à l’autonomie et Joël Séria pour les promesses sabotées par des contingences extérieures. Il partage avec les Continue reading Le jardin des délices de Silvano Agosti

Maryline en toc

Maryline en toc

Vu le “Maryline”, De G. Gallienne… quelle erreur ! Début affligeant, perplexité, et au bout d’un quart d’heure seulement, rire nerveux devant le comique involontaire, devant l’insistance à nous bien faire comprendre qu’il est en train de « filmer » une « gonzesse » (au passage au charisme d’huître et à l’insupportable perruque, même si je suppose qu’un réalisateur juste Continue reading Maryline en toc

Un soir sur la plage

Un soir sur la plage

On ne regarde pas toujours des chefs d’œuvres… même quand on tape dans le patrimoine… Au hasard, tomber sur “Un soir sur la plage” (1961) de Michel Boisrond, réalisateur français tranquille, sans grande fantaisie malgré une filmographie particulièrement fantaisiste. Vue d’ici, maintenant, sorte de chantres de la mysoginie ordinaire et même presque héraut d’une pornographie à la Continue reading Un soir sur la plage

Le Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot

Le Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot

C’est un film qu’on revoit. Mais vu il y si longtemps que c’est comme voir pour la première fois. Un regard neuf, une surprise, donc.  Un film beau, plastique, au noir et blanc riche, contrasté et savant.Un film étrange aussi, parsemé de petites intentions progressistes, et peut-être messages à l’attention de ceux qui accusaient Clouzot de Continue reading Le Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot

Blade Runner 40′

Blade Runner 40′

Revu Blade Runner, l’original, dans la version… heu… je sais pas trop. Wikipédia dit qu’il en  existe 8 versions ! 8 ? Pourquoi ? Haaaaaa ! c’était donc l’un des premiers films “produits marketing”, dont les versions ont été testées sur un public choisi avant diffusion ! Avec ensuite, pour vendre, revendre, rerevendre, la pseudo polémique sur la version du Continue reading Blade Runner 40′

Pauvres zombies !

Pauvres zombies !

J’avais bien noté, et ceci, depuis une bonne grosse décennie, que le Zombie était de retour au cinéma, mais que ce Zombie-là, en apparence old style, n’avait plus grand-chose à voir avec celui de George A. Romero. En général, pour faire le malin et racheter la daube, l’intello franchouille t’explique que l’original, le Zombie de Continue reading Pauvres zombies !

Cinéma mutique

Ces réalisateurs français, bien actuels, qui font des films quasi muets, avec des bruits de respirations, de mastications, de vaisselle qu’on pose sur la table ou dans l’évier… ils fréquentent pas la même humanité que moi.

Les deux vies de Mikhaïl Mikhaïlovitch Tsekhanovski

Les deux vies de Mikhaïl Mikhaïlovitch Tsekhanovski

En cherchant des renseignements sur les auteurs de la librairie des écrivains, je découvre par hasard les travaux graphiques de Mikhaïl Mikhaïlovitch Tsekhanovski ( Михаи́л Миха́йлович Цехано́вский ), un artiste russe né en 1889 et mort quelques jours avant ma naissance. Réalisateur et animateur ayant participé au modernisme soviétique dans les années 20, il a aussi produit des Continue reading Les deux vies de Mikhaïl Mikhaïlovitch Tsekhanovski

Les couilles du singe du Chōjū-jinbutsu-giga

Les couilles du singe du Chōjū-jinbutsu-giga

Mon camarade Elric Dufau revient d’un voyage d’études au Japon. Il en a ramené une pile de livres, rééditions de mangas anciens et quelques livres sur l’histoire du manga : Mais il m’a aussi ramené une « boule » en plastique (Gachapon), tirée d’une de ces machines à souvenir  comme il en existait en France dans les Continue reading Les couilles du singe du Chōjū-jinbutsu-giga

Pink Pieles

Pink Pieles

Vu ce soir, “Pieles”, le conte rose-bonbon d’Eduardo Casanova, jeune réalisateur espagnol. Ce n’est pas un grand film, mais encore une « première œuvre curieuse » et déjà un amusement. En espérant qu’il confirme, car oui, les réalisateurs finissent mal, en général… À suivre. Et d’ailleurs, facile à suivre sur Instagram :  

Vite, rester vertical

Vite, rester vertical

Après le gros malaise au visionnage du dernier film de Justine Triet (pire encore que le précédent), je viens encore de voir un bon film d’Alain Guiraudie. Décidément, celui-là sort du lot, loin, très loin du reste et si drôle et singulier. Son étrange monde se déploie, fantasque, métaphorique, grotesque et perplexe, pourtant juste, simple et beau. Continue reading Vite, rester vertical