(Juste en passant, j’ai eu, je crois, la confirmation aujourd’hui que mon instinct était de retour. Je ne suis vraiment qu’une sale bête !)
Je suis passionné par l’intimité. Comme tous les grands timides, l’intimité est une terre à conquérir, mais jamais définitivement conquise. Alors, découvrir un jour qu’en fait, l’intimité n’est pas liée au rapprochement des corps, mais à autre chose, d’incertain, de difficile à saisir, qui décide de la distance psychique entre deux êtres, représente une petite révolution. Petit, on imagine que la chose ultime, c’est l’acte. Mais non, ce n’est pas le sexe. Il y a une infinité de degrés d’intimité après le sexe. Et le sexe, on le découvre un jour, n’est même pas un passage obligatoire. C’est une chose fascinante. Vous êtes à côté d’un autre corps, et vous savez. Vous savez le degré d’intimité que vous avez avec celui-ci. C’est un mystère. C’est une surprise. Il y a même des gens, c’est comme si vous aviez couché avec, juste là, en un instant, et vous savez que vous êtes déjà passé outre, de l’autre côté, que vous touchez déjà une autre pulpe, plus rare. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais c’est beau.