Ça ne va pas être facile de partir d’ici. Je pensais tout à l’heure, comme les omissions mentent. J’ai une obsession depuis l’enfance, je m’interroge sur le destin collectif de l’humanité. Je lisais particulièrement, comme Jean-No, les histoires post-apocalyptiques, qui interrogent le sens du destin collectif lorsque celui-ci a disparu, justement. Et je me rends compte que mes blogs occultent rigoureusement ce qui représente pourtant une immense énergie mentale. Notre pauvre destin collectif… C’est vrai que j’y ai consacré une bonne part de ma vie. J’ai eu ensuite cette enquête sur le mal, et c’est comme ça que j’ai rencontré l’une des mortes dont je suis amoureux. Peut-être celle dont je suis le plus amoureux, d’ailleurs : Hannah Arendt. Tient, je pourrais énumérer mes amoureuses mortes, comme Simone, Marguerite jeune (tant qu’à faire), mais non, je ne vais pas énumérer, car à force d’être morte, je finis par les négliger et c’est trop cruel. Mais Hannah, je ne l’oublie jamais. Je déteste Heiddeger pour ça aussi.
Je déteste Heiddeger
Publié le 31 mars 2013