Le ragoût du Kāfiristān

Publié le 19 août 2016

Golo dit « Cossery pointait l’éducation coloniale dont Camus ne s’est jamais vraiment départi. Regarde, les personnages autochtones, dans ses livres, n’ont aucune véritable existence, aucune véritable identité. Ils sont comme transparent, un arrière champ qui laisse la place aux vrais personnages des romans, blancs, occidentaux. Pourtant, ce n’était pas un sale type, mais malgré des origines populaires, il restait imprégné d’une société ségrégationniste dans laquelle il avait grandi ». Et je ne peux pas le contredire. Je lance quand même « tous les personnages sont fantomatiques, plus des idées que des psychologies… » « Oui, mais les Magrébins n’ont même pas de nom ».

Je tente de fouiller ma mémoire, et sans certitude, je crois qu’il a raison, et même que sa remarque vient résonner avec quelque chose que j’avais ressenti à la lecture de l’étranger… Mais tout ça est si ancien, et ensuite, il y a eu l’affection pour les écrits philosophiques… Alors, je garde ma tendresse pour Albert, sans m’illusionner sur les capacités des hommes à regarder hors de leurs oeillères familiales.

L’enfance est une prison.

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