Sur la TV, des canaux qui sélectionnent des microvidéos des réseaux comme TikTok ou autre. Je regarde, fasciné, autant par le spectacle incroyablement acidulé que par la manière dont Louise consomme la chose, connaissant certaines vidéos par cœur, y revenant, avant de rapidement s’y ennuyer. Au-delà de la forme, contemporaine, je remarque une grande permanence du contenu, peu différent de celui des anciens programmes pour enfant de la télévision, mais aussi des rubriques des magazines de mon enfance. La différence n’est pas dans le contenu, comment faire un maquillage de monstre, ou une recette amusante, ou une pseudo-expérience scientifique, ou un gag quelconque, mais dans la production parfaitement ubérisée de ces « contenus », produits par « n’importe qui », exhumés de l’anonymat par la « popularité » calculée en like sur leur réseau d’origine, et enfin collectés par des plateformes qui exploitent cette matière comme un minerai inépuisable. Ce qui est épuisable ici, c’est la réception, heureusement…
Louise & les écrans
Publié le 16 août 2022