critique

Fantômes & prison d’Hanawa

Fantômes & prison d’Hanawa

[maj. 28 mai 2012] Dans la prison Je connaissais Hanawa par « dans la prison », que m’avait offert Loïc Néhou quand il l’avait édité. Un récit autobiographique d’une méticulosité rare, n’ayant pas peur de mettre en scène les labeurs répétitifs de la vie quotidienne carcérale.

Le livre est gratuit

Cette affirmation péremptoire semble sûrement insensée, et pourtant ! Le nombre de livres que j’ai lu dans ma vie est infiniment supérieur au nombre de livre que j’ai acheté, et ceci, même si je n’ai pourtant pas lu tous les livres que j’ai achetés. Et ce simple fait semble également vrai pour nombre de personnes Continue reading Le livre est gratuit

Nostalgie Zabime

Nostalgie Zabime

Je me suis rendu compte, en écrivant mes maigres souvenir d’Aimé Césaire, que j’empruntais la nostalgie à une œuvre autre, une bande dessinée, d’un auteur virtuose, poète éphémère mort trop vite. Les émanation de cette autre œuvre s’infiltraient, venant parasiter mes souvenirs, et pire, se substituer à l’enfance inconnue d’Aimé Césaire. C’était « LES SŒURS ZABÎME » Continue reading Nostalgie Zabime

Condition

Condition

Quelle question Tenir ou ne pas Âme morte L’être en question Du temps sûrement L’essence déshabillée Que nous reste-t-il ? Effiloche Exaspère Vide aigre Détruire Enfin Quelle joie Délivre Chiale Joie dure

La pluie murmurait des prières sorcières

C’est bizarre ce que fait Volodine (dans Songes de Mevlido), ce mélange indescriptible, cette sauce étrange, cette salade littéraire qui à force de réminiscences remuées en devient nouvelle, expérience gustative renouvelée… On ne sait pas dans quoi on est, dans une haute littérature, des phrases superbes, ou un patchwork des imageries populaires de la fin Continue reading La pluie murmurait des prières sorcières

Lone son cowboy n’est pas celui qu’on croit : No Country for Old Men

« Le sens ancien du mot « symétrie », tel que les Grecs l’employaient, répond aux idées de mesure, de proportion, d’harmonie, de rapports heureux entre les parties et le tout ». C’est ainsi, citant Vitruve, que Roger Caillois définit la symétrie, dans « Cohérences aventureuses, traité d’esthétique généralisée ». J’ai pensé à ce petit livre, abîmé quelque part dans ma Continue reading Lone son cowboy n’est pas celui qu’on croit : No Country for Old Men

La pesanteur de Simone, la disgrâce de mon époque

J’avais bien vu que Philippe avait posté dans LEPORTILLON un article sur Sartre et Simone de Beauvoir croyais-je… Et Céline m’avait bien parlé d’une « histoire »… Mais je n’y avais pas prêté attention avant cette fin d’après-midi, ou désœuvré, je fais mon traditionnel petit tour de l’actu sur Internet. Je fais le tour de différents journaux, Continue reading La pesanteur de Simone, la disgrâce de mon époque

Derrière l’auteur

Derrière l’auteur, il y a un désir premier d’individuation, de distinction, qui sort d’un conflit ancien avec l’autre corps, collectif, qu’il faut affronter. Lacenaire : Pourtant il s’était dit : L’avenir me réclame ! Oui… pour mettre à ton nom une auréole infâme ; Oui, tu vivras, tandis que l’homme qui n’aura Jetée sur son Continue reading Derrière l’auteur

Reprise

Reprise

J’ai une réticence à lire très avant Pessoa. Je ne peux réprimer un sentiment bizarre, comme une petite réserve, devant cette absolue réussite de l’expression du mélange de duplicité et d’honnêteté d’une conscience. Juste derrière ma tête, une voix aussi intime que timide et même un peu honteuse, se demande ce qu’il me restera à Continue reading Reprise

Rousseau et moi

Rousseau et moi

C’est quoi ? Une nouvelle série ? Après Mishima… Je ne sais pas. Mais c’est surprenant que les blogueurs égotiques ne parlent pas plus souvent de Rousseau. Parce que si le système semble lointainement initié par les lettres de la Sévigné — « Les lettres de Mme de Sévigné étaient très prisées. Il arrivait à Mme de Thianges de faire mander Continue reading Rousseau et moi

Mishima et moi

Dans la base de WebObjet, je trouve une note que je n’avais pas publié. Datée du 7 février 2007, cette note a été écrite juste après l’interruption momentanée de la grande page « ça recommence comme ça » [disparue]. Je ne me souviens pas pourquoi elle n’a jamais été publiée. Je la pose ici, dans Continue reading Mishima et moi

Chien de sa chienne

Chien de sa chienne

Comme j’adore me contredire, découverte d’un film inconnu : Un chien qui rapporte (1931), d’un inconnu, Jean Choux. Un film sans intérêt. Presque. Au détail prêt que formellement, le truc est explosif, que Jean Choux s’amuse au Jump-Cut 30 ans avant Godard, que le son accélère, que la caméra se retourne, que ça monte frénétique, épileptique, Continue reading Chien de sa chienne

Balletto, de Sophie Darcq

Balletto, de Sophie Darcq

Dans « Ballettto », un cahier A5 autoédité par Sophie Darcq, les souvenirs et les rêves s’entremêlent. Mais les souvenirs ne sont que des rêves éveillés. Balletto est mélancolique, étrange, et très prometteur. Sophie Darcq dessine bien, solide, fort même et elle a une véritable puissance d’évocation. Ça donne envie de lire plus long !

Qu’y a-t-il dans Haruki Murakami ?

Qu’y a-t-il dans Haruki Murakami ?

Ici, un mémoire sur l’auteur Voilà Haruki Murakami (Murakami Haruki, en japonais). J’ai juste attendu qu’il ne soit plus à la mode dans les journaux féminins. J’avais commencé à écrire un article sur lui après avoir lu ses livres traduits en français, mais j’attendais le dernier de l’époque au titre prometteur « Kafka sur la rive », Continue reading Qu’y a-t-il dans Haruki Murakami ?

Mon intersection avec Alain François

Mon intersection avec Alain François

Texte de Philippe De Jonkheere : « Je viens d’essayer de raconter l’histoire de ma rencontre avec Alain François mais je n’y suis pas parvenu, pourtant c’est typiquement un genre d’hitoires, les rencontres, que j’aime bien raconter, décrire cette situation de juste avant la recontre, tenter de démêler quelles sont les raisons qui ont débouché sur cette recontre, Continue reading Mon intersection avec Alain François