Les Proies (note)
Hasard de la TV : dans « Les Proies » de Don Siegel (1971), des évocations de Vilhelm Hammershøi, un corbeau à la con et les pensées des personnages en voix off. Étrange.
Carnet d'Alain François — ISSN 2823-8141 — 1999-2024 photos, livres, arts, humeurs
Hasard de la TV : dans « Les Proies » de Don Siegel (1971), des évocations de Vilhelm Hammershøi, un corbeau à la con et les pensées des personnages en voix off. Étrange.
Le retour de la littérature se confirme. Je regarde de nouveau les livres. Évidemment, ma lecture a encore changée. Avant, n’importe quel avant, j’aurais été épaté par Musil, par exemple, comme j’aurais été surpris de trouver des échos à quelques billets anciens d’ici chez Lars Lyer. Mais je crois que le mal de l’écho littéraire … Continue reading Entre-lire
Je lis en travers « Goku », un manga de 1987 de Buichi Terasawa, l’auteur du célèbre « Cobra ». Je délaisse un peu Musil qui va me suivre longtemps. Il est chiant aussi à se demander « On peut lire les poètes, étudier les philosophes, acheter des tableaux, disserter toute la nuit : mais ce que l’on y gagne, est-ce … Continue reading Goku et la monoroue (note de lecture)
Je croquais dans cette noisette, brusquement conscient de la séquence narrative incroyablement complexe qu’elle m’offrait. de l’approche des lèvres, des dents, au dernier arôme de fond de bouche, une aventure longue et inouïe de subtilité. Et je me disais que les industriels se dispensaient de cette complexité et tentaient, surtout, d’éviter toute variation et tout … Continue reading La noisette
Lorsque les médias crient au loup, ils fabriquent le loup.
Je devrais peut-être faire comme mon grand-père, et écrire dans mon journal « réveil relax ». Relax est le mot qui revient le plus dans ces agendas qui couvrent 6 décennies. Mais je me suis trompé sur l’interprétation de ce mot. Pourtant, « relax » revient presque chaque jour, et parfois même « très relax », et j’ai cru y voir … Continue reading Retour devant le paysage
Suis-je épuisé d’avoir pédalé trois jours sur les bords de mer ? Non. Je suis assis, couché même, d’avoir vendu ces étranges machines que ma mère ne veut plus voir, qui pour elle, ont participées à la mort de son mari. Mais plus sûrement, représente la passion de mon père, l’une de ses passions, et celle … Continue reading La vente des machines
Je regarde ce très beau film de Kleber Mendonça Filho, Aquarius, et je ne sais pas pourquoi, me demande si l’immeuble des années 40 face à la mer existe, ou si tout ça a été rasé depuis longtemps ? (Mon ami de Recife me répond : oui, elle existe) Passons ! Passons aussi rapidement sur son utilisation … Continue reading Aquarius, telenovela
Les photographies disent : « ce n’est pas l’objet qui est beau, mais mon regard sur lui ».
Pour débuter mon exploration de la photographie familiale, une première sélection de photos de la fin des années 40 au début des années 70 (presque jamais datées ni annotées) de mon grand-père paternel, Paul François, orphelin, garçon de ferme, bûcheron, zouave, mineur raté, livreur de lait, croque-mort, plombier, graveur de plaques mortuaires, mélangeur de peinture, … Continue reading Les photos de Paul #1 : une passion familiale
Pendant que j’écris le brouillon d’un article, le bourdon se réveille. Il s’est reposé, et ragaillardi, tente de nouveau de s’échapper. Sauf qu’il répète, répète encore les mêmes erreurs, enfermé par la limite de ses perceptions, incapable de comprendre à quoi il se heurte. Le voyant glisser sur la vitre, en rond, je m’énerve enfin, … Continue reading Libre ?
Je me dis que si j’étais dans la jungle, je pourrais décrire de grosses bêtes avant de me faire bouffer.
Pense : une certaine pensée politique soi-disant « décolonisée » cache une conception ultralibérale de l’émancipation. On ne peut pas non plus considérer que « toute personne est à sauver », sans distinction… (Extrême gauche). N’oublions jamais que certains jouissent de leurs entraves. Et qu’il n’y a pas de vie sans entrave. La famille est une prison, la classe sociale … Continue reading Alors ?
Ce matin, il pleut et l’air pue. Derrière la bruine, un fond de moiteur reste des jours torrides. Ce week-end fut étrange, silencieux, très interne. Fonctionnement automatique, mais inexorables processus mentaux. Ces étranges reboots sont peut-être ce qui marque le plus ma personnalité. On efface, on oublie et on repart à zéro. Je ne dis pas … Continue reading Reboot
Je porte ce billet depuis quelque temps. Me demandant quand je l’écrirais. Alors pourquoi pas à l’heure la plus chaude de cette chaude journée ? Lorsque l’après-midi décline, que la terre et les bétons des bâtiments rendent la chaleur forcée des rayons brûlants. Cette heure étouffante avant un rafraîchissement qu’on attend pour revivre. Pourquoi pas ? Quatre … Continue reading Décimation
Je remarque sur les réseaux que le Michel Butor était si graphomane que chacun a le sien, sans liens avec celui des autres. On peut donc juste dire qu’on a lu quelques livres… Je dois avoir un vieux poche de « la modification » quelque part, et d’autres… Mais voilà, le mien Butor, je l’avais cité comme … Continue reading Mille Butor !
Luxe, calme et volupté (sans fric) Quelle audace ! Qu’il est audacieux, cet entêtement à se consacrer à l’esthétisation de son monde proche quand le reste va à l’abîme ! Qu’il est audacieux de ne pas avoir besoin d’argent pour ça ! Quelle audace ! Oui, on a le droit de se moquer du monde. Fait-il quoi que ce soit … Continue reading proemio
Ça s’écharpe sur mon mur facebook. Je m’en sens partiellement responsable, car j’ai provoqué par une réflexion qui me contredit, ou plutôt qui relâche un peu mon niveau d’attention, pour être « comme tout le monde », et balancer mon humeur de l’heure. Hum… Ça ne me revient jamais. C’est comme quand je balance l’une de ces … Continue reading calme
Mon ambition n’est pas sociale. Je sais, c’est un crime. Oui, voilà, j’avoue, mon ambition n’est pas sociale. Mais cela veut-il obligatoirement dire que je n’ai d’autre ambition que narcissique ? Hum… en partie, oui, mais dans le cadre d’une mystique de l’esthétique qui transcende cette ambition narcissique…