Portrait : Cynthia Green
L’écrivain, historienne, et bientôt romancière Cynthia Green « in the Public Garden ». Son Instagram : https://www.instagram.com/cgreenfr/
Carnet d'Alain François — ISSN 2823-8141 — 1999-2025 photos, livres, arts, humeurs
L’écrivain, historienne, et bientôt romancière Cynthia Green « in the Public Garden ». Son Instagram : https://www.instagram.com/cgreenfr/
Sur Croire aux fauves de Nastassja Martin chez Gallimard, 2019 Ça pourrait être un conte de Noël, d’une David croquée, ou d’une sorte de capitaine Achab pardonnant au Léviathan, mais c’est « juste » un récit exutoire d’une anthropologue spécialiste des peuples arctiques qui a eu l’effrayant privilège de se battre avec l’ours et d’en revenir vivante. … Continue reading La fille croquée par un ours
Traversée d’Ultramarins, roman de Mariette Navaro chez Quidam. https://www.quidamediteur.com/catalogue/made-in-europe/ultramarins C’est seulement à la lecture d’Ultramarins de Mariette Navaro que j’ai pris conscience de la quasi-disparition de la marine, marchande en particulier, dans la fiction contemporaine. Pourtant, même en oubliant le roman de pirate ou de naufrage, il me semble que le cinéma des années 40, … Continue reading Ultramarins, une traversée
Sans aucune réserve, mais avec surprise, je me suis fait happer entier par la litanie de Laura Vazquez. Cette semaine perpétuelle, gros pavé souple aux éditions du sous-sol est une non-aventure d’une famille d’aujourd’hui écrite de l’intérieur de tout et n’importe quoi, vue d’à partir de tout et n’importe quoi, en passant par tout et … Continue reading La semaine perpétuelle de Laura Vazquez
Jewish Cock, de l’écrivaine Katharina Volckmer, allemande vivant en Angleterre, est d’une intelligence prodigieuse. Il est drôle, déjà, très très drôle, et être aussi drôle demande une intelligence prodigieuse, et il est malin (ce qui est différent), malin jusqu’à la jubilation, ce qui demande une intelligence prodigieuse. Ce livre est un monologue piégé, scandé comme … Continue reading La Jewish Cock de Katharina Volckmer
Mon attente était-elle trop grande ? Lecture de « Les filles de Monroe », le dernier Volodine, une déception. Ces filles de Monroe, c’est une nouvelle un peu grasse et pourtant trop diluée dans un bardo moisi. Mi-théâtre de l’absurde (c’était il y a 70 ans !), mi scénar-fantasme de série Z, la chose a des arrières goûts, des … Continue reading les filles de Monroe
Comment ai-je pu passer aussi longtemps à côté des romans de Pierre-Jean Jouve ? Pourquoi le considérais-je, dans la case ad hoc de ma minuscule cervelle, uniquement (sic !) comme un poète ? Why ? Le hasard des choses… Et peut-être, quand même, le fait que les éditions (relativement) récentes, hors livres de poche que j’ai maintenant le … Continue reading Paulina 1880
Il aura fallu ce souvenir persistant de cette lecture adolescente des « Machines célibataires », avec ce souvenir de son compagnonnage avec Breton et cette envie récurrente de relire ce livre qui liait Kafka à Duchamp et dessinait les contours d’un mythe contemporain pour que j’ajoute ce Carrouges-là de 1954, parfaitement neuf, non coupé, vierge, au titre … Continue reading Les Portes Dauphines de Michel Carrouges
Céline a reçu son exemplaire de Jambon Klaxon, revue double de poésie et d’image (est-ce une réf. à Klaxon, la revue moderniste brésilienne ?). Elle y fait une apparition modeste avec un dessin de sa presque vieille série Ossuaires. Sinon, cette revue belge nouvelle, puisqu’#1, a fait le choix de ne pas mélanger, ça se … Continue reading Jambon Klaxon #1
J’ai une histoire avec ce petit livre de Jean Genet édité chez l’Arbalète pour la première fois en 1963. Une histoire qui explique que je viens d’en racheter une édition 2007. Pour le titre de l’article, là, j’ai respecté l’absence de majuscules dans le titre du livre. Ce qui, au passage, repousse à 1963 la … Continue reading L’atelier d’alberto giacometti
Les Marguerite Waknine Franck Guyon & Séverine Gallardo interviewés par la performeuse Hortense Gauthier à L’Autre Librairie, Angoulême, samedi 3 avril 2021.
Dans la nuit, dans les réminiscences de ma lecture du dernier roman de Marie N’Diaye, j’égrenais ces noms : Julia Deck, Marie Nimier, Yōko Tawada, Nathalie Quintane, Ryoko Sekiguchi, et Marie NDiaye. Dans la nuit, pourquoi ? dans un état de conscience juste suffisant pour me souvenir d’avoir, sans raison, évoqué les dernières écrivaines lues ces dernières … Continue reading La vengeance de Marie NDiaye
Effet de la pandémie, je me suis encore retourné vers ma bibliothèque, au hasard parfois et avec bonheur ici, pour Ida de Gertrude Stein qui y dormait depuis des décennies. Ida, ritournelle lancinante et hypnotique, amusante (vraiment drôle) et inquiétante, enfantine et savante, Ida raconte l’insignifiant et élude le romanesque. Ida, jumelle d’elle-même, invente son … Continue reading Ida & Winnie
Lorsque j’ai trouvé cette édition là de ce livre-ci, La Renarde, en main il m’est venu une réminiscence, mais si vague qu’elle me provoqua de ces petites souffrances comme lorsqu’on n’arrive pas à se souvenir de quelque chose de trop lointain. Je n’arrivais pas à me débarrasser de l’impression trouble que j’avais déjà vu ce … Continue reading Lecture confinée : La Renarde de Mary Webb
Dans Rogomelec de Léonor Fini, Stock 1979, un personnage qu’on découvre masculin ou non genré pérégrine du coq à l’âne, d’un port ou il suit un moment un homme qui lui accroche l’oeil, à un repas « à la table du capitaine », jusqu’à un village au bord d’une rivière, pour échouer enfin dans une sorte de … Continue reading Une surréaliste en thalasso : Rogomelec
Voilà clairement ma plus belle lecture confinée. Et pourtant, pour agrémenter ce second confinement, j’ai lu le génial Nicholson Baker, la merveilleuse Mary Webb, ou encore le sang noir de Louis Guilloux qui m’a fait une forte impression. Bon, j’ai échoué lamentablement dans mes tentatives d’aborder l’actualité littéraire, et je ne suis pas sûr d’y … Continue reading Lecture confinée : La femme gauchère
C’est le poète antillais Kenny Ozier Lafontaine (poète, plasticien, performeur, vidéaste trouves-je sur le Web) qui a contacté Céline Guichard pour lui demander d’illustrer un de ses textes : Une couleur banane, soap trash scandé comme un rap. Résultat, Couleur banane est un cahier obèse noir noir et jaune presque fluo ou tout est jeté … Continue reading Une couleur banane
Bon, nous voilà de nouveau confinés. Mais grâce au click and machin, on peut de nouveau prescrire des livres sans avoir trop mauvaise conscience. Donc, enfin enfin, je peux parler d’une de mes lectures BD de 2020 : Papa Maman Fiston de Lucas Méthé (Actes Sud BD). Normalement demi-surprise puisque j’avais lu quelques chapitres prépubliés … Continue reading Papa Maman Fiston, première livraison !
Molloy de Samuel Beckett. Quel texte ! Deux cons en miroir, Molloy & Moran dos à dos dans un unique livre, l’un cherchant l’autre. Deux cons parfaitement suffisants, parfaitement humains, dont l’écrivain se moque, et le lecteur aussi, parfois cruellement, parfois avec une dose d’empathie (surtout pour le clochard rampant). Deux sales machines célibataires qui ruminent … Continue reading Molloy & Moran contre Samuel & Jacques
À l’occasion d’un rangement des quelques rayonnages de la petite bibliothèque de l’entrée, pour laisser le champ à l’arrivée de la fibre (brusquement bloquée différée pour cause de confinement), je me retrouve avec un tas de livres au sol, des livres vieux et vracs. Les brassant, redécouvrant des choses, j’exhume du tas un mince livre … Continue reading Le décadent perdu