fatrasie

Ce soir

Ce soir

Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.  

Pensée du matin

Quand on achète l’esthétique de sa vie au lieu de la fabriquer, c’est toc, superficiel, vulgaire… Ce pour quoi les riches fantasment toujours sur les artistes.

vie

vie

La vie humaine est triste. Nos ancêtres communs (nous avons tous les mêmes, connard) le savaient. La vie humaine est courte et triste, mais réussit souvent à être infiniment longue, s’étirant en torture morale et physique. Elle s’est, pour une part de l’humanité, largement adoucie. Mais elle reste ce qu’elle est : triste.   Notre condition Continue reading vie

Méthode

Méthode

Peut-être suis-je trop sensible à mon environnement ? Mais franchement, est-on « trop sensible » ? C’est un peu comme si on désirait moins entendre, moins voir. Pourquoi veut-on moins sentir ?

Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence Continue reading Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Iconoclastie

Définitivement, c’est la réception qui manipule les images, et ceci avec l’outil premier de la manipulation : le langage. L’éditorialiste n’est pas le producteur de l’image de presse. Il en est « la première réception », et donc l’instance de la première grande manipulation.

ça ne durera pas

ça ne durera pas

Le retour du ciel blanc. Bon… J’aime pas. Mais voilà qui évite la petite torture des deux jours précédents, avec ce temps superbe et tes copines qui en profitent pour refaire terrasse pendant que tu restes enfermé chez toi parce que les relations sociales intenses, c’est cool, mais le revers de la chose, c’est que Continue reading ça ne durera pas

Sur l’autre rive

à l’horizon se perdait la terre. Des eaux sans fin, tumultueuses, sombres, ombre des peurs. De cette trouille des profondeurs, du dessous sans prise, des pertes, des dangers cachés. De l’autre bord du corps. Du froid qui mord. Des engourdissements. Du revers de la surface. Des symétries verticales. De toutes les pertes. À  l’horizon se perdait Continue reading Sur l’autre rive

Accéder au réel : une malédiction.

Si si peu d’humains se pressent pour accéder au réel, c’est parce que cette accession, plus qu’un privilège, a les allures de malédiction. Car le réel est froid, dur, sans passion. Dans le réel, les couleurs n’existent pas. Elles sont de simples effets de réfraction du rayonnement lumineux traduits esthétiquement par notre cerveau. Dans le réel, Continue reading Accéder au réel : une malédiction.

sublime

sublime

Quand le temps s’y met, ainsi, à enchanter le monde. Quand il s’y met. Des troués de ciel bleu dans de sombres et lourds nuages de pluie. Tour de vélo ? Ok, mais il va pleuvoir, alors on reste en ville. Sauf qu’au bout de la ville, à droite, un passage inconnu et brusquement, en Continue reading sublime

Dialogue

Dialogue

S : « On ne m’avait jamais qualifié de placide » A : « Tu préfères Muzo ? » S : « Je savais que tu la ferais cette blague. »

Un gros cadeau

Un gros cadeau

Plutôt que regarder des images saintes sur Tumblr, chaque matin, je feuillette le très gros dico ancien que m’a offert Benoît Hamet avant de partir vivre en Turquie, espérant enfin comprendre le sens caché de ce si généreux (et lourd) cadeau…